Pour parler de la conférence de presse de Powell de ce matin, on peut dire que Powell joue la carte du Tai Chi, mais on ne peut pas dire qu'il est hawkish. Deux logiques : 1. Son attitude ferme et hawkish par le passé n'était absolument pas celle de ce matin, où il semblait dans une situation délicate, c'était très déterminé. 2. Le fait d'avoir fait parler Waller et Bowman, deux membres du conseil qui ont voté contre lors de cette réunion (en faveur d'une baisse des taux), ces derniers jours, signifie que s'il était ferme, il aurait dû d'abord faire parler des membres hawkish pour renforcer sa position neutre lors de la conférence de presse, puis laisser les membres dovish s'exprimer pour guider les attentes du marché afin d'éviter un grand choc. Mais il a même spécifiquement mentionné que les deux votants opposés ne s'expliqueront pas dans les jours à venir. La Réserve fédérale a son indépendance et son mécanisme de décision, ainsi que des seuils liés à la mise en œuvre de la politique monétaire. En tant que président, il ne peut pas se plier ouvertement à la volonté de l'administration, c'est une question d'éthique professionnelle (et il peut aussi justifier de ne pas baisser les taux actuellement). Cependant, l'opinion du président et les données sur l'inflation (qui restent modérées) influenceront tout de même son jugement. Ainsi, il adopte une approche intermédiaire, en mettant les deux membres dovish en avant pour qu'ils s'expriment, et si les données soutiennent un retour à une baisse des taux, il suivra probablement cette tendance.