Les États de Bolívar et d'Amazonas dans le sud du Venezuela sont devenus l'épicentre d'une vaste économie illicite de l'or. Des syndicats criminels, des groupes guérilleros colombiens et des soldats vénézuéliens renégats se disputent, et collaborent souvent, le contrôle des mines qui génèrent d'énormes profits en période de hausse des prix de l'or à l'échelle mondiale. Alors que l'effondrement économique du Venezuela, causé par les sanctions, s'aggrave et que le conflit politique se poursuit, les mineurs à petite échelle, dont beaucoup ont été déplacés d'autres régions, travaillent sous la domination de ceux qui contrôlent les puits. Ces mines sont devenues des zones contestées où la violence, l'extorsion et l'exploitation sont monnaie courante. Bien que Caracas prétende réprimer l'exploitation minière illégale, les preuves suggèrent que les déploiements militaires réorganisent principalement qui en profite. Les soldats imposent fréquemment des "taxes", saisissent des mines pour leur enrichissement personnel, ou entrent dans des arrangements informels permettant aux guérilleros de conserver le contrôle en échange de faveurs. Lorsque les réseaux criminels vénézuéliens, connus sous le nom de sistemas, sont déplacés, ils s'enfoncent plus profondément dans la forêt tropicale, accélérant la déforestation et l'expansion de l'exploitation minière non réglementée.